Parce qu’il se passe beaucoup, beaucoup de chose en mer.

Breton, expatrié en Asie depuis bientôt 20 ans, je me suis rapidement retrouvé en mer, et enfin j’ai choisi d’en faire mon métier. Consultant dans l’industrie maritime, j’accompagne aujourd’hui certains acteurs de ce domaine maritime Français dans leurs épopées fantastiques en Chine, au Vietnam, à Singapour, au Japon, aux Philippines. Et c’est là que je me suis rendu compte des opportunités concrètes pour nos champions industriels tricolores, en Asie, mais pas que.

Parce que la France du maritime innove, construit, recherche et pense clairement à très haut niveau. Son tissu industriel naval, ses chantiers, ses sous-traitants, ses institutions publiques et privées, ses universités, proposent aujourd’hui les solutions de demain dans des domaines aussi variés que les énergies marines renouvelables (leur production et leur stockage), l’océanographie et la recherche sous-marine, la protection du littoral, ou encore la défense du territoire marin et la Zone Économique Exclusive.

Mais j’ai aussi découvert les ‘concurrents’ de la France dans ces domaines; les Etats-Unis, la Chine, le Japon, la Russie…et d’autres. J’ai découvert que les nations pouvaient s’allier sur des projets communs, ou s’opposer, parfois jusqu’au conflit ouvert.

Ma passion de longue date pour les questions de géopolitique et de géostratégie, d’influence, ou de souveraineté trouve en mer un terreau fertile, particulièrement en ce moment. Alors pour pouvoir proposer une lecture et une analyse plus fine encore de ce qui se passe réellement sur le terrain , j’ai décidé de reprendre les bancs de l’école, à bientôt 40 ans. La crise sanitaire de 2020 m’a permis de passer un diplômer à distance à l’IRIS Sup’ (Institut des Relations Internationales et Stratégiques) et de me spécialiser sur ces questions.

L’économie bleue, c’est mon fil rouge depuis des années mais cette économie de la mer est maintenant indissociable de l’actualité géopolitique. Et cette dernière s’affole, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle doit être maîtrisée.

Les océans ce n’est pas que de l’eau, c’est aussi et surtout des ressources, millénaires, ou en création, des énergies renouvelables ou fossiles, des facilement ou difficilement accessibles et parfois (souvent?) des ressources dont la propriété est contestée.

Ces conflits entre nations portant le plus souvent sur les délimitations des Zones Économiques Exclusives (ZEE) sont de plus en plus récurrents, à mesure que l’on réalise l’importance géostratégique de nos océans, à mesure que la technologie permet la découverte et l’exploitation de ses ressources, à mesure que les dépendances énergétiques évoluent et à mesure que les Etats décident d’accroître leur influence sur ces zones marines et ultramarines.

Ce bog n’ira pas vulgariser ces sujets, mais essayera d’offrir tout de même des clés de lecture et de compréhension accessibles de ce qui se passe en mer. Je n’aurai pas la prétention de proposer l’analyse la plus pointue mais je pense (j’éspère) que le prisme par lequel je vais le faire sera unique et intéressant. 

Je vais forcement m’appuyer sur certaines personnes et mentors qui m’ont accompagné à l’IRIS et ailleurs, directement ou indirectement, mais surtout sur l’actualité, parce qu’encore une fois : il se passe beaucoup, beaucoup de choses en mer !